Alterner l’étude et la pratique: 5 questions à un finissant de l’Université de Sherbrooke

Le finissant en génie civil Jean-François Poulin étudie à l'Université de Sherbrooke tout en travaillant à temps partiel dans l'entreprise où il a fait son dernier stage. Une voie toute tracée pour le futur diplômé en structure?

1- Pourquoi avoir choisi de faire votre baccalauréat en génie civil à Sherbrooke?

J'ai été attiré par l'orientation pratique du programme de l'Université de Sherbrooke. Il comprend cinq stages en entreprise de quatre mois chacun en alternance avec les sessions d'études. Comparativement aux classes de 200 à 300 élèves dans d'autres universités, il y a ici une proximité avec les professeurs. On cogne à la porte, c'est simple.

Les stages ont lieu l'été, mais aussi l'hiver et l'automne. Cette façon de faire donne une très bonne expérience en milieu de travail. Le Service des stages et du placement de l'université assure un suivi. Un coordonnateur évalue chaque rapport et organise des rencontres avec le superviseur du stage qui est obligatoirement un ingénieur.

2- Qu'est-ce que les stages en entreprise apportent concrètement?

Tout d'abord, les stages amènent des contacts. Ils m'ont permis de toucher à différentes facettes du génie civil dans le domaine des structures. J'ai une expérience chez le fabricant de poutrelles d'acier Canam, chez la firme de génie-conseil CIMA+ en conception de plans et au ministère québécois des Transports en surveillance de chantier pour le prolongement d'une autoroute. Grâce à cette diversité, je suis en mesure de mieux connaître mes préférences.

3- L'entreprise où vous avez effectué votre cinquième stage vous emploie à temps partiel. Comment conciliez-vous études et travail?

Ma dernière session d'études est allégée, car j'ai suivi un cours d'avance. Je suis donc capable de travailler 10 à 15 heures comme assistant concepteur de structure au bureau de Sherbrooke de CIMA+. Je me déplace facilement entre mon lieu d'études et mon lieu de travail.

4- Quels défis professionnels rencontrez-vous?

On n'apprend pas tout à l'école! Le marché du travail est plein de défis. Parfois le manque de connaissances amène à se documenter davantage. Parfois c'est le développement de l'autonomie, car les ingénieurs ne sont pas présents toute la journée pour apporter leur aide. Parfois il faut faire preuve d'adaptation pour coordonner différents intervenants autour d'un projet.

5- Comment la formation universitaire pourrait-elle mieux vous préparer au monde du travail?

Dans l'ensemble, je suis satisfait de la formation, bien qu'il y ait toujours des aspects à améliorer. Certains enseignements me semblent moins pertinents une fois sur le marché de l'emploi. Par exemple, au lieu des cours d'introduction à la profession, j'aurais aimé avoir plus rapidement dans le programme des cours de dimensionnement. Muni d'un diplôme d'études techniques (DEC) en génie civil, j'ai eu l'impression de rétrograder à mon entrée à l'université. Il faut persévérer, car les cours de conception avancée offerts à la fin du baccalauréat sont très intéressants.

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