Pleins feux sur la Faculté d’ingénierie de Concordia

L’École de génie et d’informatique Gina-Cody de l’Université Concordia offre une cinquantaine de programmes et chapeaute 17 centres de recherche interdisciplinaire. Mais ce qui distingue l’École et qui a séduit au fil des ans plus de 36 600 personnes, reparties avec un diplôme, c’est son approche terrain et inclusive.

Programme coop

Concordia est surtout reconnue pour son programme coop, qui propose une expérience pratique sur le marché du travail tout au long des études universitaires. « Concordia n’est pas une université riche; c’est une école de cols bleus et de gens ordinaires qui cherchent à réussir leur carrière de manière extraordinaire », explique celle qui a donné son nom à un établissement auquel elle a donné 15 M$ en 2018.

Gina Parvaneh Cody, Iranienne d’origine, ingénieure, philanthrope, est aussi une diplômée de Concordia. Après des études de premier cycle à l’Université de Téhéran, elle aurait pu choisir une prestigieuse université américaine. Mais elle a préféré Concordia après avoir discuté avec le professeur Cedric Marsh, qui lui a accordé une bourse d’études et avait enseigné à l’un de ses frères.

Après ses études, elle est partie pour Toronto, où elle a mené une brillante carrière en génie, jusqu’à devenir patronne de CCI, une grande firme canadienne de génie-conseil (qui a fusionné avec McIntosh Perry Consulting Engineers). Elle n’a jamais oublié son alma mater.

Inventer le futur

« Le génie est la fondation de notre système économique, affirme-t-elle. Tous les appareils que nous utilisons aujourd’hui ont été conçus par des ingénieurs. Avec l’économie numérique, le génie est au cœur de notre avenir. »

Gina Cody constate toutefois qu’une majorité des systèmes et des outils que nous utilisons au quotidien ont été conçus par des hommes. « Les femmes doivent participer aux processus décisionnels, dès la conception, durant l’expérimentation et le développement de toutes les technologies qui façonnent la société, analyse-t-elle. C’est pour ça que je me suis impliquée à Concordia. Le fait que l’École fut une des premières du monde à afficher le nom d’une femme attire beaucoup de talents, de jeunes, qui y développent rapidement un sentiment d’appartenance. »

Concordia offre ainsi des occasions inégalées à ses étudiants et étudiantes, peu importe leur genre ou leur origine, ajoute-t-elle. Beaucoup de programmes sont enseignés après 18 h : on peut donc poursuivre sa carrière le jour et ses études le soir, une rareté au sein des écoles de génie.

L’Université offre également un grand nombre de clubs universitaires qui permettent, par exemple, de travailler au design de navires en béton, d’immeubles ayant une faible consommation énergétique ou de technologies médicales.

Branchée sur le concret

« Concordia entretient des liens étroits avec l’industrie et bénéficie de budgets de recherche généreux, reprend-elle. Nombre de projets sont menés avec le secteur privé, ce qui représente un avantage indéniable pour nos étudiants. »

Elle insiste sur l’importance du programme coop, qui offre une approche unique de travail-études. « Les étudiants inscrits à ce programme affichent des résultats scolaires systématiquement supérieurs, constate-t-elle. Concordia s’est aussi engagée à offrir au moins un stage pendant le cursus universitaire, même aux étudiants qui ne sont pas inscrits au programme coop, dit-elle. C’est une approche terrain typique de notre université. »

Cette réalité s’étend au corps professoral. Beaucoup d’enseignants et enseignantes travaillent dans l’industrie. La plupart obtiennent des subventions de recherche de la part des gouvernements et du secteur privé.

Cote d’amour

« L’industrie aime nos étudiants, confie Gina Cody. J’ai été entrepreneure et j’apprécie des finissants qui n’hésitent pas à se salir les mains, qui veulent apprendre au travail et évoluer en équipe, et qui font preuve d’initiative. On cultive ces valeurs à Concordia. »

Elle insiste sur la culture basée sur la volonté de sortir des sentiers battus. « On le constate avec le foisonnement des clubs étudiants, des équipes d’innovation, des groupes d’entrepreneuriat, de génie et de commerce, qui façonnent l’expérience étudiante dès la première année, rapporte-t-elle. En témoignent des événements comme Hack Concordia, le plus important « hackathon » en Amérique du Nord. »

Gina Cody révèle que les jeunes qui fréquentent l’École s’illustrent systématiquement aux compétitions nord-américaines en génie aérospatial, ou en génie et commerce, comme ENGCOMM. « Nos étudiants sont reconnus pour leur capacité à innover avec des moyens limités, dit-elle. Ils affrontent des écoles américaines beaucoup plus riches que la nôtre et gagnent quand même, car ils bénéficient de notre approche d’apprentissage expérientiel propulsée par des professeurs de talent. »

Concordia s’illustre en outre par son programme de génie logiciel, qu’elle n’hésite pas à qualifier d’un des meilleurs sur le continent. 

« C’est certain que, pour réussir dans la vie, il faut persévérer, travailler fort et faire preuve de créativité, conclut Gina Cody. Mais tout est possible à Concordia, peu importe votre genre ou la couleur de votre peau. »

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