Les défis des finissants en génie: ce qu’en disent les facultés

Diplôme en poche, bague au doigt, les bacheliers en génie au Québec ont le vent dans les voiles. Bien qu’ils incorporent facilement le marché du travail, des défis attendent les ingénieurs de demain. Genium360 a discuté avec des représentants des facultés de génie du Québec afin de faire le point sur la situation des finissants en génie.

Le stage : une étape désormais incontournable

Au delà de la formation technique, le stage est un réel tremplin vers le marché du travail. Pour bon nombre d’employeurs, il s’agit même d’une exigence pour un premier emploi. Les universités comprennent l’apport important du stage dans la formation d’un étudiant : elles offrent toutes un bassin de ressources pour faciliter la recherche et le placement.    

À l’Université de Sherbrooke, les étudiants profitent d’un régime coopératif. Ils doivent obligatoirement compléter cinq stages de quatre mois au cours de leur cheminement scolaire. Après 20 mois de stage, les résultats sont indéniables. « Il a un excellent taux de placement de nos étudiants, qui frôle les 100 % », avance Martine Codère, directrice de section, programmes génie et informatique du service des stages et du placement à l’Université de Sherbrooke.

Le programme est similaire à l’École de technologie supérieure (ÉTS), alors que les étudiants doivent compléter trois stages pendant leur parcours académique. Ce système facilite grandement le placement des élèves pour un stage et un emploi après les études. « 70 % des élèves ont un stage à travers l’école, soutien Pierre Rivet, directeur du service des relations avec l’industrie à l’ÉTS. Et 50 % des étudiants retournent vers un de leur employeur de stage lorsque vient le temps de se chercher un emploi ». Les autres finissants se placent tous facilement sur le marché du travail selon Monsieur Rivet.  

Bien qu’un seul stage soit obligatoire dans le cursus de Polytechnique Montréal, les étudiants en complètent souvent plusieurs. Ceux-ci se placent tout aussi bien sur le marché du travail, alors que le taux de placement oscille entre 88 et 100 % selon les programmes.

S’adapter aux demandes de l’industrie

En théorie, tous les finissants ont reçu une formation similaire et ont complété au moins un stage. Au-delà de ces aspects, les employeurs cherchent « une énergie nouvelle, un candidat motivé qui a de l’intérêt pour l’entreprise » estime d’emblée Madame Codère. Effectivement, la passion pour la profession et pour l’entreprise en elle-même est un point qui fait toute la différence lors de l’embauche.  

Détenir des connaissances multidisciplinaires représente aussi un aspect très recherché par l’industrie. « Les entreprises ne cherchent pas des experts, mais des candidats avec des compétences transversales » ajoute Martine Codère. Monsieur Rivet est du même avis. « Les entreprises sont de plus en plus exigeantes, dit-il. Elles demandent des candidats opérationnels, qui vont aussi pouvoir réfléchir, gérer des projets, résoudre des problèmes et communiquer. Un peu comme quelqu’un qui a 20 ans de maturité, mais qui a 25 ans ».

Les défis qui attendent les finissants en génie

Les entreprises demandent de la polyvalence et des compétences multidisciplinaires. « Ces compétences s’acquièrent de façon autodictate plutôt que par une formation », évoque Pierre Rivet. Ceci est à la fois un défi pour les finissants, mais aussi pour les facultés qui doivent s’adapter à cette demande de l’industrie.

Un autre défi de taille attend les jeunes ingénieurs. « S’adapter aux nouvelles technologies et savoir les utiliser représentent des défis auxquels feront face tous les ingénieurs de demain », envisage Monsieur Rivet. Les jeunes de la relève doivent demeurer alertes face aux nouvelles avancées technologiques, comme l’intelligence artificielle, les comprendre et les maitriser rapidement.

Les facultés universitaires ne doutent toutefois pas des compétences de leurs finissants pour s’adapter à ce nouveau marché. Et avec raison, la relève est outillée et s’annonce prometteuse.  

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