Comment optimiser les processus avec la méthode d’amélioration continue 4.0?

On a entendu parler de nombreuses méthodes d’amélioration continue comme le Kaizen, le Lean ou le Six Sigma. Certains considèrent que ce sont des tendances, d’autres diront que ce sont plutôt des modèles d’affaires. La méthode d’amélioration continue courante, c’est le 4.0, une méthode qui s’accompagne des plus récents avancements technologiques. Démystifions ce virage numérique.

Le 4.0, une méthode d’amélioration continue

Benoit Cormier de GLM Conseil précise que «une entreprise 4.0 n’existe pas, c’est une entreprise qui réussit une transformation numérique». Le 4.0 est une démarche de transformation voire une méthode d’amélioration continue. 

Ainsi, la transition 4.0 doit être reconnue comme une série d'adaptations graduelles et de petits changements. M. Cormier affirme que « 1$ investi en numérique, c’est 3$ investi en gestion des changements ». Ces changements doivent suivre des étapes progressives, initialement prévues dans un plan numérique. «Un plan numérique, c’est de l’amélioration continue» renchérit-il. 

Comment assurer la gestion des changements avec la méthode d’amélioration continue 4.0?

Les principes

Les principes de base de l’amélioration continue ne doivent pas être oubliés tels que la démarche itérative de la roue de Deming (Plan-Do-Check-Act). Le plan numérique doit alors inclure des actions de normalisation (standardisation & stabilisation) et des actions d’amélioration (augmentation de la performance & atteinte des objectifs). 

Les composants 4.0

Le plan numérique intègre également les composants 4.0, autrement dit l’instrumentation, les technologies à adopter et l’équipement technologique. Voyons les 6 concepts 4.0 selon Centris Technologies :

  • Production intégrée
  • Internet des objets IOT (RFID, WSN, RSN, Middleware…)
  • Infonuagique (IaaS, SaaS, PaaS, Datacenters…)
  • Mégadonnées (HPCC, HPC, HADOOP-YARN…)
  • Intégration verticale
  • Usine intelligente

À cela, on peut ajouter les autres groupes technologiques (inspirés de BCG, 2015) selon CEFRIO tels que :

  • Systèmes cyberphysiques
  • Cybersécurité (VPN, DNSSEC, TLS, PIR, P2P…)
  • Robotisation 
  • Réalité augmentée
  • Systèmes de simulation
  • Machine à Machine (DLNA, UPnP, IGRS, TCP/IP…)

La boîte à outils

Pour chaque amélioration, il faut d’abord identifier les problèmes et analyser les causes. Un outil à utiliser est le diagramme d’Ishikawa. Il permet de mieux comprendre les causes des problèmes identifiés en posant des questions de type pourquoi en fonction des 5M : main-d’oeuvre, milieu, méthode, machine ou matériaux. 

Il faut ensuite cerner les solutions à ces problématiques et identifier les cibles de performance mesurables (voir formulaire A3 du MESI). Il sera possible de déterminer les solutions les plus efficaces et efficientes grâce à des tests, des prototypes, une cartographie de la chaîne de valeur par procédé ou encore des mécanismes de comparaison des écarts entre les diverses solutions. 

L’autorégulation des procédés grâce à la méthode d’amélioration continue 4.0

C’est là que la collecte de données et le système central prennent tout leur sens. Le flux continu d’information et l’automatisation des prises de décision permettent aux procédés de s’autoréguler et ainsi améliorer constamment les processus. Le 4.0 permet de faire face aux exceptions et permettre à l’humain de réagir en cas d’imprévus. 

Le développement d’un système de prise de décision hybride impose un changement à la planification du système et permet de réorganiser la planification ou encore de réparer des plans de productions. On parle ainsi de planification interactive, rendue possible grâce à la valorisation des données, le pilier fondamental du 4.0. «Collecter des données, c’est simple, mais les valoriser, c’est tout qu’un défi!» explique Poly-industries 4.0 à la journée québécoise de valorisation des données par IVADO et le Centre de recherche en données massives CRDM.

 

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