Stress élevé à la rentrée? C’est le retour de la Belle et la Bête!

Les cartes d’affaires ont remplacé la crème solaire. Les effets scolaires des enfants s’empilent partout. Les horaires deviennent plus serrés et l’improvisation a laissé place à l’organisation. 

Le retour au travail ou en classe signifie, pour plusieurs d’entre nous, le retour d'un nouveau de stress élevé. Car lui aussi s’était permis des petites vacances ces derniers temps. En vacances, notre stress se résume souvent à choisir entre : bœuf ou poulet sur le BBQ? Facteur de protection 30 ou 45? Mojito ou Margarita? 
 
Et retour du stress signifie aussi retour de la Belle et la Bête. J’ai nommé, non, pas le film de Disney (heureusement, je l’ai assez vu celui-là, je suis maman d’une fille…), mais bien les deux hormones de stress : l’adrénaline (La Belle) et le cortisol (La Bête). Petit guide pour ne pas se laisser charmer inutilement par l’une et éviter de se faire manger tout cru par l’autre.

La Belle

L’adrénaline est une hormone assez populaire. Elle figure aisément au top 5 du palmarès des hormones désirables. Pas une semaine ne passe sans qu’un de mes collaborateurs ne me dise, le regard pétillant, avec l’air de celui qui s’est enfilé plus de Red Bull que l’apport quotidien recommandé: « Je suis sur l’adrénaline avec ce gros projet ». Vous savez ce que je veux dire. On se sent alerte, en pleine possession de nos moyens, remplis d’énergie. C’est l’adrénaline à l’œuvre.
 
L’adrénaline sert d’abord à nous permettre de lutter ou de fuir en cas de danger. Elle active la circulation sanguine, augmente la tension artérielle et dirige le sang vers les muscles. Ce qui explique cette sensation de puissance lorsqu’elle circule dans notre corps. Certains individus sont de véritables accros à l'adrénaline. Oui, cette hormone est grisante. À plus long terme cependant, notre corps a besoin de revenir au calme. Comment éviter de devenir accro à l’adrénaline? D’abord, être conscient des signes de sa présence: cœur qui débat, visage rouge, mains qui tremblent. Puis, respirer pour calmer la machine. Le revers de l’adrénaline, c’est la fatigue, voire l’épuisement que l’on ressent après son passage. Ménageons nos énergies…

La Bête

Le cortisol est méconnu. Il s’agit pourtant de la principale hormone de stress. Elle fait son entrée environ dix minutes après l’adrénaline et peut demeurer longtemps dans le corps. Son rôle: poursuivre le travail de l’adrénaline pour maintenir l’énergie et permettre de lutter ou fuir l’agent stresseur. Le cortisol agit sur plusieurs systèmes de notre corps. Le cortisol ralentit notamment le système digestif (ulcères et troubles gastriques) et le système reproducteur (difficulté à concevoir) et met le système immunitaire en veille (atchoum). Il active les signaux de faim et de soif (bonjour la malbouffe).
 
Bref, le cortisol nous veut du bien, mais nous fait souvent très mal. C’est la Bête. Dans le cas du stress chronique, le cortisol est littéralement hyperactif et est relié à divers problèmes de santé: taux élevé de cholestérol, diabète de type 2, obésité…

Il est primordial de savoir gérer le stress, on s’entend tous sur ce point. Un nouveau champ d’études est toutefois récemment venu enrichir le débat sur le stress. Il s’agit du concept de résilience.

Savoir rebondir en période de stress élevé 

La résilience est cette capacité à rebondir à la suite à d’une situation difficile, échec ou épreuve. Pourquoi certaines personnes arrivent-elles à surmonter des difficultés alors que d’autres s’écroulent, physiquement et psychologiquement?

Les chercheurs en psychologie en sont arrivés à définir une série de comportements mis de l’avant par les personnes résilientes. Bonne nouvelle, nous pouvons tous intégrer ces comportements afin de devenir plus résilients au quotidien.

Stress et résilience sont par ailleurs intimement reliés : pour mieux vivre avec l’inévitable stress dans nos vies, il est utile de développer notre résilience, qui nous aidera à retrouver notre équilibre entre deux épisodes de stress. 

La recherche a également démontré que la capacité de résilience s’applique aussi bien à l’accumulation de « petits » stress (conflits répétés avec un collègue, ennuis de santé, inquiétudes sur le plan professionnel, stress financier) qu’à des événements majeurs (perte d’emploi, décès d’un proche, séparation, etc.) Ultimement, les « petits » stress, banalisés et vécus de manière continue, peuvent nous causer autant de tort que les grands, souvent moins nombreux, heureusement.

Abonnez-vous à nos infolettres pour ne rien manquer