Petit lexique des technologies de rupture

Innover, se transformer, pour ne pas disparaître.

Cette injonction, les organisations se la font répéter en permanence. Dans une ère où le changement technologique s’accélère, les modèles d’affaires se confrontent à cette nouvelle réalité.

Mais vous, parlez-vous le langage de ces fameuses technologies de rupture à l’origine de ces bouleversements ? Si pour vous, c’est du chinois, voici quelques termes qui pourront vous éclairer.

1- Technologie de rupture et innovation de rupture

Souvent pris pour synonymes, ces deux concepts sont néanmoins distincts. La technologie de rupture (disruptive technology) rend obsolète une technologie dominante en arrivant dans l’industrie, pour finalement la remplacer. C’est le cas par exemple du réseau 5G qui supplantera, à terme, la 4G.

Plus largement, l’innovation de rupture (disruptive innovation) perturbe l’industrie dans son ensemble, en créant de nouveaux marchés, de nouvelles habitudes, de nouveaux modes de commercialisation. C’est ce qu’a fait Airbnb avec une offre qui a révolutionné le secteur hôtelier.

Pour résumer, ce ne sont pas forcément les technologies qui génèrent une rupture, mais bien l’usage que l’on en fait !

2- IaaS, PaaS, DaaS, Saas… et autres aaS

Le sigle aaS signifie en anglais « as a Service ». On l’accole à tous les éléments disponibles dans l’informatique en nuage (Cloud). Au lieu de les héberger sur ses sites, une organisation peut aujourd’hui faire le choix de virtualiser des composantes telles que :

  • Une infrastructure (Infrastructure as a Service – SaaS)
  • Une plateforme (Platform as a Service – PaaS)
  • Un poste de travail (Desktop as Service – DaaS)
  • Une solution (Solution as a Service – SaaS)
  • Et d’autres encore !

3- IoT (Internet of Things) ou l’Internet des objets

Ce concept regroupe l’ensemble des objets (physiques ou virtuels) ayant une identité numérique propre avec, notamment, une adresse IP. Ces objets « intelligents » sont capables de collecter de gros volumes de données et de les communiquer rapidement à travers des réseaux sans fil (comme le WiFi ou le Bluetooth). Il peut s’agir d’objets tels que les équipements domotiques pour gérer votre maison, votre montre connectée pour surveiller votre entrainement, des capteurs pour piloter les stocks d’un entrepôt, ou de la puce installée sur un animal pour optimiser ses conditions d’élevage et sa traçabilité. Par la quantité et la précision des informations qu’ils amassent et transmettent, ces objets révolutionnent notre quotidien et celui des organisations.

4- Apprentissage machine ou Machine Learning

L’intelligence artificielle (IA) est en pleine effervescence au Québec. Montréal constitue un pôle attractif avec sa communauté d’experts scientifiques, et des initiatives phares comme l’installation de scale ai, supergrappe canadienne d’IA dédiée à la chaine d’approvisionnement.

L’apprentissage machine est une des composantes de L’IA. Son objectif ? Rendre des outils technologiques aptes à digérer et à apprendre d’un nombre colossal de données complexes (Big data) afin qu’ils puissent, à eux seuls, tirer des tendances et faire des prédictions. Tout cela dans un délai de traitement et avec un degré de précision qui dépassent les capacités humaines !

L’utilisation du machine learning explose dans de nombreux secteurs. Elle peut, par exemple, aider un médecin à établir un diagnostic plus poussé, ou encore une institution financière à détecter plus efficacement les fraudes.

5- Big Data

Qu’y a-t-il de « Big » dans ces fameuses données, devenues aujourd’hui le nerf de la guerre ? Tout d’abord, leur volume. On parle ici de données massives ou mégadonnées, qu’aucun outil de gestion de base de données classique ne saurait travailler.

Ensuite, leur variété. Ces données proviennent de sources multiples (signaux GPS, fils d’actualité Twitter, capteurs, transactions de commerce en ligne, et bien d’autres), et ne sont pas forcément structurées pour s’intégrer dans des bases de données traditionnelles. C’est le cas des fichiers textes, vidéos, ou de son, par exemple.

En dernier lieu, leur vélocité. La création, la collecte et le partage de ces mégadonnées imposent une vitesse de transfert et de traitement proche du temps réel.

Comment capturer, stocker et surtout faire parler une telle quantité d’information ? La réponse à cette question constitue probablement le plus grand défi informatique actuel.

6- Blockchain ou chaine de blocs

Pour la chaine de blocs, attachez votre tuque ! Même si ce protocole informatique a fait les manchettes avec l’apparition de la cryptomonnaie Bitcoin, son déploiement se limite actuellement à des projets pilotes.

Son principe ? Créer une chaine immuable de fichiers sécurisés et stockés de façon décentralisée (chez plusieurs utilisateurs), que les utilisateurs de la chaine peuvent modifier entre eux. Dans cette optique, il est donc techniquement possible pour des individus ou organismes de réaliser des transactions financières à travers ces fichiers, et ce, sans l’intervention d’un intermédiaire (comme une banque par exemple).

Présentée comme une révolution de l’Internet, la blockchain pourrait à l’avenir changer la face de bien d’autres secteurs que la finance.

Tout ça, c’est bien beau, mais… vous aimeriez comprendre comment votre entreprise peut tirer parti de ces avancées technologiques ? Ne manquez pas notre déjeuner-conférence « L’arrivée massive des technologies de rupture à l’ère du 4.0 : Comment s’y préparer », le 13 novembre prochain. À cette occasion, Hugues Foltz, vice-président Stratégie chez Vooban, détaillera l’éventail des technologies disponibles sur le marché et vous donnera de précieux conseils pour démarrer la transformation numérique de votre organisation.

 

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