Ingénieure sans frontières

Découvrez des ingénieurs dont la conscience sociale se traduit par un dévouement extraordinaire au delà de nos frontières. Voici notre entrevue avec Cynthia Martel, une ingénieure bénévole dévouée, qui grâce à son expertise - et à la collaboration de ses collègues ingénieurs Stéphanie Croteau Gauthier et Frédérick Gaudet- soutient des communautés de la Tanzanie. 

Pourquoi vous impliquer au sein d'ISFQ ?

 À l'université, j'ai fait un stage de coopération internationale au Pérou. J'ai eu la piqûre. Un an après avoir terminé mon bac, une amie ingénieure déjà impliquée m'a parlé d'un projet d'alimentation en eau potable d'un peuple Maasai en Tanzanie. Nous avons donc approché ISFQ pour nous aider dans cette grande aventure. Depuis, je suis impliquée dans ISFQ par le biais de ce projet !

En avant première, avant les présentations officielles des projets le 13 novembre prochain, parlez-nous du projet pour la Tanzanie.

Le projet Alasai vise à procurer de l'eau potable à une communauté Maasai de 1300 habitants. Actuellement, les habitants ont accès à une étendue d'eau brune, située à 2km, servant autant à la consommation d'eau qu'au lavage. En période sèche, il n'y a plus d'eau et les habitants doivent marcher beaucoup plus loin pour aller vers un autre plan d'eau et doivent même parfois commander un camion-citerne pour palier au manque d'eau.
En 2010, une mission a été réalisée pour tisser des liens avec la communauté, valider les besoins et effectuer des études préliminaires. En 2011, une deuxième mission avait pour but de forer un puit et de donner de la formation aux villageois. Par contre, dû à plusieurs facteurs techniques entraînant des coûts supplémentaires importants, le puits n'a pas pu être foré. La formation sur l'eau a tout de même été donnée. De plus, l'équipe d'ISFQ ne pouvant pas régler le problème d'approvisionnement en eau, le problème de la qualité a été solutionné par la construction de filtres à sable.
 
L'équipe du projet Alasai projette de forer les puits prévu en 2011 à l'hiver 2014. En 2015, nous voudrions incorporer un système éolien pour faire fonctionner la pompe et pouvoir alimenter le village à divers endroits.

Nommez-nous un expérience - lors de l’une de vos missions - qui vous a particulièrement marquée ?

Lors de la première mission, nous avons eu plusieurs rencontres avec les villageois. Les hommes et les femmes n'ayant pas les mêmes rôles dans cette communauté, nous avons rencontré les hommes et les femmes séparément. La réunion prévue avec les femmes devait se tenir sous un arbre à l'entrée du village. Au début, il y avait 4-5 personnes. Puis tout d'un coup, elles sont arrivées de partout! Toutes les femmes du village étaient là. Elles étaient enthousiastes et nous avons eu de beaux échanges.Il y a également le sourire des gens lors de la construction des filtres à sable, leur curiosité d'apprendre le fonctionnement de ces filtres et leur joie de voir l'eau claire sortir du robinet !
 

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