Quels sont les 4 domaines de l’intelligence émotionnelle?

C’est en 1998 que Daniel Goleman, psychologue américain, met le doigt sur le célèbre concept de l’intelligence émotionnelle (IE). Il découvre, lors de ses recherches, qu’au contraire des aptitudes techniques et du quotient intellectuel (QI), l’IE est la dimension prédominante des leaders et exécutifs à succès1. Initialement répartie en 5 domaines, l’IE se répartit aujourd’hui plutôt en 4 domaines : conscience de soi, maîtrise de soi, conscience sociale et gestion des relations2.

Tour d'horizon de ceux-ci avec Jean-François Drouin, coach certifié & formateur chez KCC Psychologie Positive Organisationnelle.

La conscience de soi

« On pourrait définir la conscience de soi comme la capacité à se regarder soi-même et à faire une introspection suite à une situation où l’on a manqué de tact avec un ou une collègue par exemple », nous explique d’emblée Jean-François. Il faut aussi se connaître soi-même : connaître ses ambitions, ses forces, ses faiblesses, ses besoins… La conscience de soi impose ainsi de reconnaître lorsqu’il faut demander de l’aide, d’être capable de prendre des risques calculés ou encore de refuser un projet supplémentaire qui risque de mettre sa performance en péril.

La maîtrise de soi

Si l’on voulait voir nos émotions comme une serrure, la maîtrise de soi en serait la clé! Encore faut-il saisir la différence entre contrôler ses émotions et les gérer, comme Jean-François le souligne : « Un de mes coachés m’a déjà dit “Moi, je l’ai vraiment cette maîtrise, quand quelque chose me frustre, je me contrôle”... Or la maîtrise de soi requiert ultimement de gérer ses émotions au-delà de les contrôler. » Il devient donc question de faire preuve de résilience et d’agilité face aux changements tout en adoptant une posture positive face à l’adversité. Le contrôle de ses émotions n'est, finalement, qu’une seule des sous-dimensions de la maîtrise de soi.

La conscience sociale

C’est probablement le domaine le plus facile à reconnaître et à apprivoiser, car l’empathie constitue une bonne partie de la conscience sociale. Il s’agit ici de reconnaître les émotions des autres afin de mettre le doigt sur ce qu’ils ou elles vivent. C’est alors que l'on peut adapter son approche. Jean-François note un point de vigilance avec les personnes qui ont tendance à être un peu plus introverties : « Ils vont représenter un plus grand défi puisqu’ils ont tendance à moins à verbaliser ou démontrer aussi ouvertement leurs émotions que les personnes extraverties. Pour mieux les comprendre, il faut ne rien tenir pour acquis et poser des questions même lorsqu'elles apparaissent très calmes. »

La gestion des relations

La gestion des relations est souvent la sommes des autres domaines de l’IE. En effet, lorsqu’on réussit à bien gérer ses émotions et qu'on arrive à rapidement comprendre celles des autres, il devient beaucoup plus aisé de les influencer, de les inspirer et de dénouer les conflits qu’ils ou elles vivent.

C’est d’ailleurs la clé derrière toute situation problématique : « Lorsqu’elle se produit, il faut amener la personne à réfléchir afin qu’elle gère mieux ses émotions. Pour ce faire, la première étape est de bien saisir l’émotion qu’elle vit, pour ensuite l’aider à passer à travers la situation qui découle de cette même émotion », nous dit Jean-François.

 

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Sources

  1. https://acarthustraining.com/documents/What_makes_a_leader-by_Daniel_Goleman.pdf
  2. https://hbr.org/2017/02/emotional-intelligence-has-12-elements-which-do-you-need-to-work-on

 

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