Ingénieur junior chez GE : l’envol de Pierluc Pagé
Collaboratrice
L'ingénieur junior Pierluc Pagé n'imaginait pas un jour améliorer la fabrication de moteurs d'avions. L'aspirant ingénieur diplômé en génie mécanique a accumulé l'expérience requise pour quitter le juniorat. Il lui restera à passer l'examen professionnel de l'Ordre des ingénieurs pour obtenir son permis. Celui qui se décrit comme un élève peu motivé mais déterminé et curieux raconte comment il a trouvé sa piste d'envol chez GE Aviation à Bromont.
À la sortie de l'université, comment avez-vous trouvé votre premier emploi?
À la dernière session d'études, on passe des entrevues d'embauche. J'ai saisi l'offre d'une PME d'usinage en Estrie devant l'urgence d'assumer mes nouvelles responsabilités parentales. Aucun des stages effectués pendant mes études n'avait de rapport avec la production, mais j'avais de l'expérience en PME. Une fois le contrat d’un an terminé, j'ai été au chômage pendant quatre mois.
Qu'est-ce qui vous a amené à soumettre votre candidature chez la multinationale qui compte 85 usines à travers le monde?
J'ai postulé à un poste de gestion (pour des projets d'installation de machines et de services dans l'usine) que j'avais repéré sur un site Web de recherche d'emplois. Cet emploi ressemblait à un de mes stages. On me propose une entrevue presque dans la demi-heure qui suit, et on m'engage seulement 15 minutes après l'entrevue!
Mon embauche est une drôle de coïncidence : quand je me suis orienté en ingénierie, mon père, qui adore les avions, voulait que je me spécialise en aéronautique. De mon côté, je voulais garder toutes les portes ouvertes. J'ai donc opté pour le tronc commun. Quand j'ai été engagé chez GE, j'ai dit à mon père : « v’là que je suis rendu à faire des pièces d'avions! »
Je suis devenu ingénieur de fabrication. J'optimise la productivité et la qualité de pièces de moteurs d'avions tout en veillant à la santé et à la sécurité des opérateurs et au respect de l'environnement.
Votre formation vous a-t-elle préparé adéquatement à cet emploi?
Le baccalauréat en génie mécanique de l'Université de Sherbrooke comprend cinq stages en entreprise qui alternent avec les sessions d'études. Selon moi, ces stages préparent bien au monde du travail. J'ai préféré ce volet concret et pratique du programme. Par contre, je reconnais que le volet théorique est formateur pour l'autonomie.
Vous avez eu recours au parrainage chez GE. Qu'est-ce qu'il vous a apporté?
J'ai eu une bonne relation avec mon parrain et j'ai apprécié cette période. L'ingénieur qui parraine partage son expérience et aide à reconnaître et gérer les zones parfois floues, par exemple en matière de responsabilité. Le parrainage sert à faire prendre conscience de ce qu'on va éventuellement finir par apprendre par soi-même. Il faut aussi ajouter qu'il est pratique pour écourter le juniorat.
Quels défis professionnels rencontrez-vous?
La pression du temps, je dirais, lorsqu'il faut que ça arrive ou que ça marche maintenant! Il y a alors des décisions à prendre rapidement qui peuvent avoir des répercussions sur la sécurité des gens. Là, je peux vivre un peu plus de stress. Pour autant, mon travail chez GE Aviation est très stimulant. L'ingénieur qui entre dans cette entreprise a un monde de possibilités devant lui!