Vers une accélération de l’électrification des transports

La sonnette d’alarme retentit depuis des années : notre planète se réchauffe. En février dernier, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) rappelait que pour limiter la hausse des températures à 1,5 °C d’ici 2050, il faudrait réduire nos émissions de GES de 43 % d’ici 2030. 


Au Québec, le secteur des transports génère à lui seul 43,3 % des émissions de GES. Propulsion Québec, la grappe des transports électriques et intelligents (TEI) du Québec, travaille à mobiliser tous les acteurs du domaine de l’électrification afin de positionner le Québec parmi les leaders mondiaux du développement et du déploiement de l’écosystème des TEI. 

Avec son plan d’accélération Ambition TEI 2030, une feuille de route industrielle composée de huit grands chantiers, Propulsion Québec se donne les moyens de ses ambitions. Romain Gayet, ingénieur et chargé de projets chez Propulsion Québec, met en lumière quelques projets porteurs.
 

La filière batterie : le nerf de la guerre

Beaucoup d’efforts sont mis sur la batterie, pierre angulaire de l’électrification des transports. Le gouvernement mise beaucoup sur cette avenue qui soutiendrait la croissance des TEI au Québec. La province part d’ailleurs avec une longueur d’avance. 

« Nous avons les minéraux nécessaires pour fabriquer des piles ici, explique Romain Gayet. Nos méthodes d’extraction sont encadrées par des lois qui visent la préservation de l’environnement. Et notre source première d’énergie est l’hydroélectricité. Donc de l’extraction à l’assemblage, nous avons tout pour produire les piles les plus propres et les plus vertes. » 

Ce potentiel de se démarquer tout au long de la chaîne pourrait avoir un impact majeur et structurant pour tous les acteurs de l’industrie des TEI. 
 

La Cité de la mobilité durable

« L’objectif de ce projet est de développer un guichet unique au Québec pour tout ce qui concerne l’expérimentation en matière de TEI », explique Romain Gayet. La Cité sera constituée de trois pôles stratégiques : un campus, un centre d’essai et un réseau de laboratoires de recherche ouverte en innovation (living labs).  

Le Québec représente un laboratoire de choix pour les entreprises du domaine des TEI. « Avec notre climat, on peut tester un véhicule par temps chaud, par temps froid, avec de la neige et de la glace », précise l’ingénieur. 

Propulsion Québec et CargoM, initiateurs du projet, ont lancé un appel d’intérêt qui s’est terminé en décembre dernier. 
 

Le vent dans les voiles

Le développement d’un bassin de talents de classe mondiale est le premier des huit chantiers d’Ambition TEI 2030. L’industrie des TEI est en plein essor. Avec un chiffre d’affaires totalisant 3,3 G$, le secteur compte 123 entreprises manufacturières et 54 non-manufacturières et est à l’origine de plus de 9300 emplois. Les emplois dans le secteur ont connu une augmentation de 50 % depuis 2019. 

« Il y a beaucoup de projets novateurs qui touchent la formation de la relève. Nous avons vraiment besoin d’ingénieurs dans notre industrie », confirme Romain Gayet. Propulsion Québec organise d’ailleurs le 26 octobre 2022 le RDV En route 2022, un événement de maillage qui met de l’avant le savoir-faire québécois en TEI et permet aux travailleurs et travailleuses, aux personnes diplômées et aux finissants et finissantes de trouver un emploi.

« Pour un étudiant en génie qui veut contribuer à la réduction des GES, qui veut travailler dans un domaine où les retombées économiques sont ici au Québec, c’est un secteur d’avenir!  L’industrie des TEI va continuer à croître et à prendre de plus en plus d’importance », conclut Romain Gayet.  

Abonnez-vous à nos infolettres pour ne rien manquer