Génie mécanique et électrique : surfez sur la diversité!

Les champs d'activités du génie mécanique et électrique sont exponentiels à mesure que les innovations technologiques, sociales et environnementales se multiplient. Pourquoi? Parce qu'ils sont à la fois essentiels aux projets ultrasophistiqués, et présents dans les moindres parcelles de notre quotidien.

Si bien que vos futurs métiers n'existent peut-être même pas encore ou sont seulement en train d'émerger! Rester ouvert à la diversité qu'offre ces domaines est donc essentiel. On vous donne les clés pour savoir comment faire et pourquoi.

Diplôme généraliste ou spécialisé en génie mécanique et électrique : et pourquoi pas les deux?

Les entreprises d'aujourd'hui se positionnent de plus en plus en gestion de l'innovation pour faire face à la mouvance des marchés et des besoins. Un univers instable qui touche toutes les sphères de l'économie et qui suppose pour les professionnels de faire valoir leurs talents transversaux, capables de se transposer dans les différents projets. Des atouts que vous pouvez développer dès votre parcours universitaire, entre théorie et pratique, pour multiplier vos chances d'embauche. Trois facteurs peuvent vous y aider.

Les concentrations

Parmi les 10 universités ou écoles qui offrent des formations en génie électrique et mécanique au Québec, toutes proposent des concentrations de spécialisation dès le baccalauréat. Au sein même de votre cycle, vous pourrez ainsi bénéficier d'enseignements à la fois généralistes et spécialisés.

C'est la complémentarité des deux qui est aujourd'hui intéressante puisque que vos missions professionnelles spécialisées, s'accompliront plus aisément avec un bagage généraliste qui vous apportera les outils nécessaires à la compréhension de l'ensemble des mécanismes mobilisés. Sachez que l'expérience en génie électrique ou mécanique est l'une des plus recherchées, notamment en bio-ingénierie! Vous pouvez retrouver l'ensemble des programmes en génie au Québec sur le site uneplacepourtoi.ca.

Les microprogrammes

Les microprogrammes peuvent être menés indépendamment, cumulés ou intégrés au diplôme que vous avez rejoint et sont majoritairement disponibles aux 2e et 3e cycles. Selon les établissements, ils sont aussi bien ouverts aux étudiants qu'aux professionnels en exercice. C'est le cas notamment pour les cinq microgrammes en génie électrique et les trois microprogrammes en génie mécanique de Polytechnique Montréal.

L'Université du Québec à Chicoutimi (UQAC) a de son côté développé une série de dix microprogrammes de stage en génie qui permettent à l'étudiant d'identifier et de développer tous ses champs de compétences à travers la réalisation de stages en entreprise. L'Université de Sherbrooke, quant à elle, a pensé aux étudiants en doctorat et leur propose un microprogramme d'enrichissement des compétences afin d'appuyer leur démarche de développement personnel comme chercheur-se.

Les approches pluridisciplinaires des universités et écoles en génie

Plus globalement, vous pouvez vous orienter vers des établissements où les interactions entre les différentes spécialisations ont plus de chance d'être encouragées. On pense notamment à l'Université du Québec à Rimouski (UQAR) dont la 1re année de baccalauréat est commune aux génies électrique, mécanique et des systèmes électromécaniques; ou à Polytechnique Montréal dont le département de mécanique partage la responsabilité du programme de génie biomédical.

Profitez également des réseaux : l'Université de Laval excelle dans ce domaines grâce à son appartenance à plus de 60 chaires d'excellence, réseaux ou centres de recherche à travers le Canada auxquelles les étudiants peuvent collaborer au fil de leurs études. Pour conclure, notez que l'ensemble des formations proposent des programmes orientés sur la pratique (alternance, stage, projets intégrants) pour favoriser la mobilité des étudiants en entreprise et à l'international : un atout de poids dans le développement de vos compétences transversales.

Débouchés sur le marché de l'emploi : tous les domaines et tous les profils sont en génie mécanique et électrique

Futurs ingénieurs électriciens ou mécaniciens, vous partez déjà avec un atout : s'il y a bien des domaines où les débouchés sont nombreux et variés, ce sont les vôtres! Aérospatial, santé, militaire, loisirs, TI, robotique, environnement, bâtiment et urbanisme, industrie, éducation, transports, énergie, fonction publique... vous êtes présents dans toutes les sphères de l'économie!

Attention aux secteurs innovants

La polyvalence des profils en génie mécanique et électrique vous permet aussi de vous protéger face à l'extrême vitesse de l'innovation qui, même si elle fait la valeur de vos profils, vous positionne parfois dans des domaines de niche qui ne sont pas encore assimilés par les entreprises.

Ne vous découragez pas, le domaine de l'ingénierie va vite. On pense par exemple, au secteur de l'environnement très intéressé par les ingénieurs électriques à l'heure des énergies vertes; aux industries qui prennent le virage numérique et automatisent leurs procédés; et au domaine médical où fourmille les avancées technologiques, poussées notamment par le vieillissement de la population (assistants robots, exosquelettes... pour le ingénieurs mécaniciens).

Être un génie, ce n'est pas qu'une affaire de technique

Les postes auxquels vous pouvez prétendre sont nombreux, et pas seulement purement techniques : génie-conseil, qualité, vente technique, gestion de projet, ou ressources humaines sont autant des postes que vous pouvez approcher. Ces derniers impliquent, plus que les autres, d'être ouvert à plusieurs domaines technologiques car ils déterminent, mobilisent et supervisent toutes les compétences nécessaires au déploiement des projets de l'entreprise. Vous pourrez ainsi approcher aussi bien les grands groupes industriels que les bureaux de consultants, ou les entreprises de R&D.

Le marché de l'emploi pour les ingénieurs mécaniciens et électriciens

Toutes les études récentes s'accordent à dire que le marché de l'emploi est tout à fait favorable au Québec pour les ingénieurs mécaniciens et électriciens. En 2017, le salaire annuel moyen des ingénieurs arrivés sur le marché du travail depuis moins de 3 ans est de 57 696 $ pour les ingénieurs électriciens et 55 491 $ pour les ingénieurs mécaniciens. Le rapport d'enquête 2017 sur la rémunération des professionnels en génie salariés du Québec montre également que l'expérience est le facteur le plus important dans la hausse du salaire (tous secteurs confondus) tandis que le constat est plus nuancé pour les niveaux de scolarité : les diplômés d'un baccalauréat gagnent un salaire équivalent à ceux en maîtrise (respectivement 99 399 $ et 101 456 $ en moyenne). L'augmentation du revenu se perçoit davantage pour les titulaires d'un doctorat avec 118 719 $ et d'un MBA avec 122 649 $ en moyenne.

 

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