La Formule SAE : quand s’affronte le génie motorisé

Une des plus importantes compétitions de création de voiture, la Formule SAE réunit des étudiants et des étudiantes en ingénierie ou d’autres domaines d’études provenant d’universités de partout dans le monde. Organisé par la Society of Automotive Engineers (SAE) depuis 1981, le concours vise à déterminer si les véhicules créés pour l’occasion sont commercialisables.

L’équipe FormUL de l’Université Laval regroupe les étudiants et les étudiantes qui souhaitent participer aux différentes compétitions de la Formule SAE. Toute personne inscrite à l’Université Laval peut rencontrer l’équipe dans les processus de recrutement, au début de chaque session, bien que l’événement s’adresse plus précisément à la population étudiante du domaine du génie.

Le plus gros événement en Amérique du Nord

« Le plus gros événement en Amérique du Nord se tient au Michigan au courant de l’été, précise Alexandre Morin, ex-directeur de l’équipe Formule SAE de l’Université Laval. C’est la compétition officielle organisée par la Formule SAE et elle dure environ cinq jours. C’est dans le but de participer à cette compétition que l’équipe de la FormUL de l’Université Laval travaille sans relâche toute l’année. À l’été 2023, ce seront 120 véhicules à combustion et 75 véhicules électriques qui participeront aux compétitions au Michigan. »

Une participation à la Formule SAE peut être pertinente pour le cursus universitaire des étudiants et des étudiantes, car elle permet de mettre en pratique les concepts et les théories abordés tout au long du programme d’études. « Pour ceux et celles qui étudient en génie, c’est l’occasion d’avoir une expérience concrète en concevant des pièces qui seront réellement machinées et mises sur le véhicule, explique Mathieu Dumont, qui dirige actuellement l’équipe FormUL. C’est en fabriquant ces pièces et en voyant les gains de vitesse de la voiture ou, dans le cas contraire, comment ces pièces brisent qu’on apprend vraiment le métier. »

Les épreuves et les critères

Pour l’épreuve, les étudiants et les étudiantes de différentes universités dans le monde doivent construire un prototype de voiture de course de type formule, dans la section IC (combustion interne) ou la section EV (véhicule électrique), selon différents critères établis par les juges.

Les équipes doivent récolter jusqu’à 1000 points répartis sur 8 épreuves, certaines donnant plus de points que d’autres. « Il y a 675 points qui peuvent être récoltés lors d’épreuves dynamiques et 325 lors d’épreuves statiques, où l’équipe doit justifier ses choix de design et d’ingénierie, en plus de présenter le coût du véhicule. L’épreuve qui permet d’obtenir le plus de points en compétition est l’endurance, durant laquelle la voiture doit parcourir 22 km sur un circuit le plus rapidement possible », détaille Mathieu Dumont.

D’autres compétitions internationales

Bien que la Formule SAE soit reconnue depuis nombre d’années comme l’une des plus célèbres compétitions dans son domaine, l’Université Laval recommande aux étudiants et aux étudiantes de s’inscrire également à d’autres concours pour parfaire leur formation.

« Le département de génie mécanique de l’Université Laval soutient aussi le Baja SAE (véhicule tout-terrain), le SAE Supermileage (véhicule à combustion interne grande efficacité) et le SAE Aero Design (avion miniature téléguidé). Il existe aussi l’homologue de la Formule SAE en Europe, sous le nom de Formula Student », indique Mathieu Dumont.

L’Épreuve Électrique de Québec, lancée en 2021 par des membres de l’équipe FormUL en raison de la fermeture des frontières en temps de pandémie, rassemblait différentes équipes universitaires de Formule SAE dans une compétition amicale. « C’est une belle occasion de rencontrer les autres équipes, de comparer les voitures et surtout d’évaluer les performances sur la piste », conclut Alexandre Morin.

 

 

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