Être parent d’un jeune adulte... Financièrement, qu’est-ce que ça change ?
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Votre enfant a récemment atteint l’âge de la majorité? Selon le Code civil, la personne de 18 ans « cesse d'être sous l'autorité de ses parents et devient capable d'exercer tous ses droits civils ». Or, cela sous-entend des responsabilités, notamment des choix financiers et fiscaux qui peuvent avoir une incidence sur la personne comme sur sa famille.
Majeur, mais toujours enfant à charge
D’abord, il est important de comprendre que, même majeure, une personne peut être « enfant à charge » pour ses parents si elle a moins de 22 ans et si elle dépend de leur soutien financier1. Cette notion a des incidences légales et fiscales importantes pour les parents et pour l’enfant, et ce peut être une bonne idée d’obtenir du conseil à ce sujet.
Bienvenue dans le monde de la finance : le CELI
Votre enfant pouvait déjà avoir un compte bancaire mais, maintenant, il peut en ouvrir un sans vous et même accéder à une nouvelle dimension : l’investissement. Par exemple, dès l’année de ses 18 ans, il peut ouvrir un compte d’épargne libre d’impôt (CELI) et y investir jusqu’à 5 500 $ par année.
Évidemment, la question est de savoir où il prendra ces 5 500 $, mais une partie de la réponse tient peut-être dans le régime d’épargne-études (REEE) auquel vous avez cotisé pour lui. Si votre enfant entreprend des études postsecondaires, vous pouvez en effet retirer chaque année jusqu’à 5 500 $ du REEE (ou 5 000 $ dans les 13 premières semaines du programme d’études) pour les transférer dans le CELI. Comme ses revenus totaux sont limités, votre enfant sera donc peu ou pas imposé, et ses retraits futurs du CELI, eux, seront entièrement exempts d’impôt, quel que soit son revenu.
Le temps de l’impôt est arrivé : le REER
À partir de maintenant, votre enfant devra aussi produire des déclarations de revenus chaque année. Ce faisant, son revenu gagné lui permet de commencer à bâtir sa marge de cotisation au régime enregistré d’épargne-retraite (REER). Cette marge peut être reportée indéfiniment dans le futur, et le jeune pourra l’utiliser lors d’une année où ses revenus seront plus importants, ce qui allégera considérablement ses impôts. En fait, si votre enfant n’a pas encore 18 ans mais a de bons revenus, encouragez-le à produire une déclaration de revenus. Outre la marge de cotisation REER, il pourrait aussi avoir droit à des crédits ou déductions. Évidemment, il est judicieux d’obtenir un conseil professionnel sur toute question fiscale avant de prendre ce genre de décision.
Le choix : REER ou CELI?
Ce qui amène une autre question : REER ou CELI? On recommande généralement le CELI jusqu’à ce que l’enfant ait vraiment des revenus substantiels. Pourquoi? Parce qu’une cotisation REER appliquée contre un revenu minime ne lui procurera qu’une déduction d’impôt également minime. Il peut plutôt cotiser à un CELI et lorsqu’il aura des revenus plus substantiels, faire un retrait du CELI pour cotiser à son REER. Cela dit, peu importe le régime choisi, l’enfant apprendra ainsi à faire ses premiers choix de placements et commencera à comprendre la logique de l’investissement à long terme.
Adapter sa stratégie financière
En fait, les 18 ans d’un enfant peuvent représenter un changement majeur bien plus pour les parents que pour l’enfant lui-même… C’est peut-être un bon moment pour prendre du recul, consulter des experts, notamment un conseiller ou représentant en épargne collective du service-conseil de Services d’investissement FÉRIQUE, et revoir votre stratégie financière. Et pourquoi ne pas le faire avec votre enfant lui-même? L’expérience pourrait être formatrice.
Pour en apprendre davantage sur les types de comptes offerts, consultez notre site web.
Avis légal
1 https://www.canada.ca/fr/immigration-refugies-citoyennete/services/immigrer-canada/limite-age-exigences-enfants-charge.html