Heureux gestionnaire de projets en 4 clés

Compliquée, la gestion de projets de génie civil? Plutôt sans cesse perfectible, pour le spécialiste en structure Sébastien Forget, qui a rejoint CIMA+ à l'ouverture du bureau de Granby il y a 10 ans. Devenu chargé de projet principal, il y accomplit de multiples tâches : encadrement d'équipes de conception de plans et devis, calcul de structures, coordination de professionnels, surveillance de chantiers, etc. La construction d'écoles, l'agrandissement d'hôpitaux ou le développement de sites industriels font partie de ses responsabilités. L'ingénieur en génie civil décrypte ici les clés de son expérience stimulante de gestionnaire en quatre points.

1. Bien organiser son temps et son travail

C'est essentiel, comme concepteur ou gestionnaire, de classer ses dossiers et d'établir les priorités. Avec une bonne organisation du travail, on peut suivre une vingtaine de projets par semaine sans pour autant se sentir en surcharge. Peu importe les outils utilisés, il faut se donner une méthode de travail, insiste l'ingénieur expérimenté qui est passé de la conception de structures pour un important fabricant d'acier à la prise en charge d'équipes pour une firme pancanadienne de génie-conseil.

2. Mobiliser une équipe autour d'un projet

Il est important d'avoir la capacité de constituer des équipes qui interviennent dans des délais souvent serrés. L'organisation de CIMA+ en bureaux régionaux à travers le Canada donne cet avantage, particulièrement pour les projets d'envergure. Un exemple : la construction à Edmonton d'une usine transformant les déchets en biocarburant, pour laquelle on a créé rapidement une équipe de professionnels pour réaliser des plans et devis en structures diverses (charpente, passerelles, équipements, aménagements, etc.). Mais la disponibilité d'une main-d'œuvre qualifiée représente un défi de taille. Il faut aussi composer avec les changements qui surviennent au cours d'un projet. Lorsqu'un projet est interrompu pour une raison quelconque, on réaffecte les ressources humaines ailleurs... qui peuvent être indisponibles au moment où il repart. On peut résoudre ce casse-tête au moyen d'une planification rigoureuse et d'une bonne connaissance des forces et faiblesses de chacun.

3. Apprendre à déléguer

Cette étape est difficile mais incontournable pour s'impliquer dans l'entreprise. On doit se faire aider si on veut consacrer du temps à la gestion, à la planification et au développement des affaires. Comment? En développant des relations de travail, en clarifiant ses attentes dès le départ et en transmettant les informations pertinentes. Il faut établir des points de contrôle dans l'avancement du projet afin d'éviter d'être mis devant le fait accompli. Dans le domaine des structures, cela suppose notamment de vérifier certains calculs aux étapes déterminantes. Apprendre à déléguer implique également d'accepter de voir son rôle élargi à la gestion d'équipes d'ingénierie, au-delà de ses compétences techniques.

4. Adopter une approche collaborative

On a aujourd'hui une approche plus collaborative entre équipes, entre secteurs, entre disciplines. Lors de l'agrandissement d'une école des environs, la bonne collaboration en amont entre l'équipe de génie-conseil et celle d'architecture a contribué à limiter les imprévus pendant les travaux. Puis les technologies de l'information favorisent la synergie entre partenaires. La plupart des réunions peuvent se faire à distance, tout en suivant le travail des uns et des autres avec le partage d'écran. En construction, on utilise de plus en plus la modélisation des données du bâtiment selon la méthode du Building Information Modeling (BIM). Un tel environnement collaboratif autour d'une maquette 3D est une voie d'avenir pour la détection des erreurs de conception et l'optimisation du travail des professionnels.

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