Le génie logiciel au service de la croissance : le cas de Stingray

En mai dernier, l’entreprise Stingray faisait « l'acquisition de toutes les actions en circulation de Newfoundland Capital » devenant ainsi « la plus grande société ouverte de médias indépendante du Canada ». Il s’agit d’un succès retentissant d’une entreprise que trop peu de Québécois connaissent. « Les gens ne le réalisent pas, mais Stingray, c’est gros! On a un Spotify à Montréal et on n’en a pas conscience! » nous dit Marc-André Lavigne, gestionnaire au développement – Broadcast chez Stingray et diplômé au baccalauréat en génie logiciel de l’Université d’Ottawa (2006).

Éric Pilon, gestionnaire au déploiement chez Stingray et diplômé au baccalauréat en génie logiciel de l’École de technologie supérieure (2008), abonde dans le même sens. « En plus d’offrir nos différents produits musicaux aux abonnés résidentiels via la télévision, le web et le mobile, nous fournissons aussi aux établissements commerciaux une ambiance musicale et numérique. Quand tu passes devant les commerces et que de la musique joue, c’est souvent Stingray qui joue en réalité, et les gens ne le savent pas toujours. »

Alors, Stingray, c’est quoi? C’est une entreprise qui développe entre autres des chaînes musicales audio, des chaînes télé ainsi que des produits de karaoké. « Chaque jour, plus de 400 millions de ménages et 11  000 entreprises exploitant 74  000 établissements commerciaux profitent des produits et des services de Stingray », et ce, dans 156 pays à travers le monde.

De surcroît, l’entreprise embauche autour de 300 personnes à ses bureaux de Montréal sur la rue Wellington dans le Vieux-Montréal, donnant ainsi au talent québécois en génie logiciel la possibilité de s’exprimer à l’échelle internationale.

Le succès de Stingray grâce au génie logiciel

Évidemment, à l’image de Rome, le succès de Stingray ne s’est pas fait en un jour. Il s’est construit peu à peu, sur des bases solides, notamment en donnant une marge de manœuvre à ses professionnels et diplômés en génie.

À son arrivée dans l’entreprise en 2009, Éric Pilon fut surpris par l’expérience de travail où les idées des développeurs sont écoutées; valorisées au sein de l’entreprise. « Il y a une vie, chez Stingray. Les midis sont agréables et les gens qui y travaillent ont du plaisir ensemble. » À cette époque, Stingray comptait 50 employés.

En 2011, l’entreprise est en croissance et embauche alors une centaine d’employés. C’est à cette époque que Marc-André Lavigne se joint à l’équipe. Il constate alors le dynamisme de l’entreprise. « J’ai travaillé dans le secteur aéronautique et ce n’était pas la même réalité du tout. J’ai été beaucoup impressionné par l’agilité de l’entreprise et la vitesse à laquelle les décisions se prenaient. »

Empreint d’un souci de rationalisation de la production, Marc-André jouit également – comme les autres gestionnaires et employés de l’entreprise – d’une latitude lui permettant de contribuer à l’amélioration de l’efficacité des pratiques de l’entreprise. « Ça, ça m’a beaucoup motivé, car j’ai pu contribuer, en appliquant des méthodes d’ingénierie, à améliorer; structurer les processus. »

C’est donc en instaurant un climat de travail agréable et où les professionnels du génie ont une liberté d’action que Stingray a pu assurer, entre autres choses, sa croissance.

Plus d’agilité en génie logiciel pour plus de croissance

Cette gestion de la croissance de l’entreprise est améliorée et soutenue par l’approche particulière qu’amène un professionnel en génie logiciel.

« L’ingénierie donne un esprit critique qui permet de réfléchir et d’apporter des améliorations qui permettent de rendre les opérations plus efficaces » affirme Marc-André Lavigne. Il rajoute : « Un ingénieur se différencie de quelqu’un qui a fait sciences informatiques en ce sens qu’il a une meilleure compréhension d’un programme [ou d’un produit logiciel] sur l’ensemble de son cycle de vie, des spécifications jusqu’à la validation et la maintenance. »

Éric Pilon abonde dans le même sens. « L’ingénierie apporte une maturité supplémentaire qui inculque une approche scientifique, cartésienne et rationnelle qui permet d’implémenter des solutions logicielles qui sont fiables et maintenables dans l’avenir. Cette maturité permet également de donner une vision d’ensemble qui permet de mieux planifier les projets » conclut-il.

Il n’y a pas de doute, l’approche « ingénierie » fait la différence dans les entreprises qui savent lui donner un cadre où elle peut s’exprimer et contribuer à son plein potentiel.

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