Les 3 raisons d’implanter une Agilité organisationnelle en ingénierie

Quel est le point commun entre les jeunes Google, Tesla, Amazon, et d’entreprises centenaires comme IBM, General Electric, ou Procter & Gamble ? En plus d’être des organisations à forte culture en ingénierie, elles ont toutes cultivé le seul facteur qui fait de nous, les humains, des êtres performants : leur aptitude à s’adapter et à maîtriser un environnement en évolution. Depuis une dizaine d’année, cette capacité d'adaptation a été étudiée et se précise sous le terme Agilité Organisationnelle (OA). Avec un constat : associer ingénierie et AO produit le même effet sur l’organisation que la potion magique d’un certain village gaulois. Et ceci principalement pour 3 raisons que tout bon druide connaît !

1. Une Agilité organisationnelle pour mieux contrer l'incertitude grandissante

Plus notre environnement est incertain, plus l’agilité fait du sens. Ce ne sont pas les ingénieurs logiciels qui vont me contredire, avec un taux d’adoption des méthodes agiles en développement logiciel en constante augmentation et une demande croissante de praticiens formés à ces méthodes.

Dans un environnement économique incertain, le besoin d’agilité dépasse à présent le cadre du développement logiciel. De nombreuses entreprises l’ont compris et ont inscris l’agilité dans leurs valeurs et leurs mode de fonctionnement. Le Québec n’y échappe pas, que ce soit dans le secteur bancaire, énergétique ou technologique. Si la discipline est très bien documentée dans le domaine des projets, l’exercice qui consiste à agiliser les opérations est tout autre car les méthodes agiles n’ont pas été conçues pour cela. Attention donc à ce que vous mettez dans votre chaudron pour agiliser les opérations. Les 2 points suivants pourront vous aider à trouver votre propre recette.

2. Une Agilité organisationnelle pour répondre au « besoin de sens »

Le vieillissement de la population couplé à un taux de natalité bas a pour conséquence de réduire le nombre de personnel qualifié sur le marché du travail. Les perspectives sont alarmantes. Nos entreprises ainsi que Immigration Québec se trouvent à présent en compétition avec d’autres pays dans une course internationale aux talents.

Attirer les meilleurs employés, et notamment les plus jeunes, passe par un renforcement du sens. Les nouvelles générations ont grandit avec les réseaux sociaux où l’intérêt collectif compte davantage que par le passé. L’AO favorise l’émergence du sens, ce qui impact directement l’engagement du personnel dans la réalisation d’une mission qui doit dépasser l’intérêt individuel. Alors quel sens donnez-vous à votre travail, à la mission de votre équipe et de votre entreprise ? Donne t-il le résultat attendu en terme de mobilisation et d’engagement du personnel ? Si vous souhaitez l’améliorer, le point suivant pourra vous y aider.

3. Une culture agile pour une meilleure adaptation

L’état d’esprit dans lequel une organisation va fonctionner de manière agile doit permettre à l’ensemble du personnel d’anticiper et de s’adapter en permanence aux changements de l’environnement afin d’atteindre un but commun dont le sens est partagé.

Une fois le sens du travail et de la mission définis et adoptés par tous, on tend à ce que chaque équipe ressente les changements dans l’environnement et agissent de la manière la plus autonome possible pour s’ajuster rapidement à la demande.

Les équipes vont ainsi se former autour d’une mission dont elles vont avoir la responsabilité et la maîtrise de bout en bout plutôt qu’autour d’une tâche dont elles ne voient pas la finalité. Le gestionnaire se transforme en facilitateur au service de l’équipe.

Parmi les comportements les plus fréquents rencontrés dans une organisation agile, j’en citerai trois :

1. Inclusif et collaboratif. Toutes les parties prenantes vont travailler ensemble à l’accomplissement de la mission. On favorise l’inclusion, un cadre de travail clair et des processus de collaboration et de communication satisfaisants pour tous.
2. Orienté sur la création de valeur et la satisfaction des parties prenantes. La vitesse d’exécution, le gain de productivité et la qualité de production sont des bénéfices fréquents en agilité. Mais le focus porte sur la création de valeur aux yeux des parties prenantes et du client en particulier.
3. Tolérant à l’erreur. L’excellence opérationnelle étant reine, l’erreur n’a pas bonne presse dans nos organisations. Face à l’incertitude, l’erreur est pourtant un bon guide vers la performance. Une notion à cultiver.

A bien des égards un étudiant ou diplômé en génie agile sera donc un excellent druide. Il allie le meilleur des deux mondes : excellence technique et performance humaine ; les deux leviers du succès de toute organisation aujourd’hui.

Pour en apprendre plus sur l’agilité organisationnelle, inscrivez-vous à la formation Agilité comportementale et stratégique : les leviers de performance d'équipe en environnement turbulent.