Les experts de Laboratoire Innodal proposent des solutions naturelles aux enjeux de sécurité alimentaire

Gagnant catégorie Entrepreneuriat
Concours IMDD 2018

Exit les agents de conservation chimiques dans le monde agroalimentaire. L’avenir est aux solutions naturelles comme celles de Laboratoire Innodal.

En quoi consiste votre projet? Pourquoi avez-vous choisi de vous y engager?

Qui a dit que les produits chimiques constituaient la seule méthode de protection alimentaire? En partenariat avec la chaire de recherche Metabiolac à l’Université Laval, Laurent Dallaire et l’équipe de Laboratoire Innodal viennent de mettre au point une approche alternative et, surtout, naturelle. Celle-ci repose sur des solutions adaptées et personnalisées aux différents secteurs à risque de la chaîne alimentaire, de l’éleveur de bétail jusqu’à l’assiette du consommateur en passant par le transformateur alimentaire.
Les enjeux sont de taille, car on compte en moyenne de 60 à 80 rappels alimentaires par année au Québec. Ces dernières années, des produits aussi variés que des salades, des charcuteries et des fruits de mer ont fait la manchette en raison de contamination. 
À ce chapitre, Laurent Dallaire indique qu’il en coûte pour une entreprise de 10 à 30 millions $ pour rappeler un produit. La perte de revenus associée à la perte de confiance envers la marque se situe, elle, de 30 à 90 millions $. Sans parler du coût associé à la détérioration de l’image de marque et à ce qu’il faut déployer pour la restaurer et rétablir le lien de confiance avec les consommateurs.

Une protection naturelle adaptée pour l’aliment

Un peu comme les gens le font à titre individuel en consommant des probiotiques pour protéger leur flore intestinale, le principe de bioconservation d’Innoval passe par l’ajout de cultures protectrices sous la forme de microflores naturelles et de leurs composés antimicrobiens naturels. De tels agents sont ciblés sur un aliment pour protéger celui-ci contre des bactéries nocives telles que la listeria, l’E-coli, la salmonelle, etc. La solution n’est donc pas universelle, mais bien destinée spécifiquement à lutter contre une bactérie précise, au cas par cas, de façon à maximiser son efficacité.
Un brevet sur la synthèse de ces agents permet à l’organisation d’offrir un portfolio de solutions à toute la chaîne agroalimentaire. « Par exemple, indique Laurent Dallaire, les éleveurs sont à la recherche de solutions contre la mammite bovine, une infection qui cause chaque année trois milliards $ de pertes seulement aux États-Unis. Plutôt que devoir se contenter de tremper les pies des vaches dans l’iode, ils peuvent désormais endiguer la bactérie, car il s’agit de la même dans 95 % des cas. » 
Les producteurs de désinfectants, qui veulent des gels et des lingettes sécuritaires pour nettoyer les surfaces de préparation et de transformation alimentaire sans nécessairement s’en remettre au traditionnel peroxyde, y trouvent aussi leur compte. Tout comme les transformateurs, qui, en réponse aux demandes d’une quantité grandissante de consommateurs, désirent remplacer les agents comme le sel, le sulfite ou le nitrite.

Des solutions accessibles

« En quelque sorte, nous avons vraiment démocratisé le recours aux protéines antimicrobiennes », affirme avec fierté Laurent Dallaire, donnant à ce sujet un exemple convaincant. « Nous produisons pour un client œuvrant dans le secteur des produits marins (saumon fumé, truite fumée) un probiotique sous forme séchée, qu’on réhydrate de nouveau en usine. On vaporise le tout sur l’aliment quand il se trouve sur la ligne de production, de manière à réactiver le probiotique et à protéger ainsi l’aliment pendant toute sa durée de vie. »
Cette solution ayant été approuvée par l’organisme de contrôle canadien Santé Canada et étant en cours d’approbation par son équivalent américain (Food and Drug Administration), Laurent Dallaire juge que cela ouvre une immense porte dans la réglementation pour une nouvelle génération d’antimicrobiens. « Encore en 2018, un Canadien sur huit sera victime d’intoxication alimentaire, rappelle l’expert. À l’échelle mondiale, 420 000 personnes en meurent. Innodal possède la solution afin de prévenir naturellement ce type de tragédie. »

 

Gagnant(e) catégorie Entrepreneuriat du Concours IMDD 2017

Voir le site web du projet

 

Par : Laurent Dallaire, Laboratoire Innodal

Revenir au dossier [IMDD] Concours Inventer le monde de demain 2018

Abonnez-vous à nos infolettres pour ne rien manquer