Le monde de la « viande sans viande » : comment s’y retrouver?
- Le marché de la « viande sans viande » est dominé par des produits à base de plantes, plus spécifiquement la protéine végétale texturée (PVT)
- L’entreprise QuornTM possède aujourd’hui un peu moins du dixième du marché mondial avec une protéine de champignon fermentée du même nom
- La récente autorisation octroyée par la Federal Drug Administration (FDA) au poulet cultivé en laboratoire annonce l’arrivée prochaine de ce produit en épicerie
Le végétarisme — et ses différentes déclinaisons — a souvent été qualifié de « diètes » ou encore de « modes passagères ». Or, il semble que ce régime soit là pour de bon. En effet, un sondage de la firme Léger rapporte qu’en 2019 près d’un Canadien sur dix se déclarait végétarien et qu’un sur quatre se disait flexitarien. On considère qu’une personne est flexitarienne si elle « limite sa consommation de viande et de poisson, sans être exclusivement végétarienne ».
3 grandes familles de « viande sans viande »
Avec la prolifération des produits destinés à imiter la protéine animale sans toutefois en contenir, il peut devenir difficile de s’y retrouver. Afin d’y voir plus clair, nous dressons le portrait des 3 grandes familles de « viande sans viande ».
Une industrie dominée par les alternatives à base de plantes
La grande majorité des options disponibles en épicerie sont à base de plantes. En fait, le plus gros segment est celui de la protéine végétale texturée (PVT) et selon la firme Allied Market Research il est appelé à le demeurer. Les marques qui occupent le plus d’espace sur les tablettes — Yves, Beyond Meat ou LightLife — proposent d’ailleurs toutes des produits créés à partir de plantes.
Faire le bon choix
La règle d’or afin de choisir une alternative à base de plantes qui est bonne pour la santé? Rechercher un produit peu transformé et à haute teneur en protéines! À noter que c’est le soja qui se classe premier à ce chapitre.
Une innovation « fongique » et britannique à découvrir
Une autre gamme de produits bien connue au Royaume-Uni, mais peu en Amérique est celle à base de mycoprotéine, c’est-à-dire de protéine de champignons. Il s’agit d’une variété très spéciale de fongus, le Fusarium venenatum, lequel fut sélectionné en 1960 par des biologistes anglais parmi plus de 3 000 espèces pour ses propriétés hors de l’ordinaire. Une fois fermentée, elle est commercialisée exclusivement sous la marque QuornTM par la compagnie du même nom. En 2022, cette entreprise récoltait 7,5 % des parts mondiales du marché des substituts de viande.
Ce qui a fait sa renommée?
Une teneur en protéines élevée, la présence des 9 acides aminés essentiels ainsi qu’un goût neutre et une texture très similaire à celle de la viande.
La viande de laboratoire bientôt dans votre panier d’épicerie
Cette idée, longtemps issue de la science-fiction, a fait des progrès exponentiels ces dernières années, plus particulièrement en 2022 lorsque la Federal Drug Administration (FDA) a approuvé le poulet cultivé en laboratoire. Bien que les processus existants ne soient pas encore viables d’un point de vue commercial, les avantages sont nombreux : diminution significative de la pollution et de l’émission de gaz à effet de serre (GES), élimination des maladies aviaires typiques, arrêt de la souffrance animale causée par l’élevage industriel, pour n’en nommer que quelques-uns. Avec la demande mondiale pour de la viande qui ne cesse de croître, la première entreprise à gagner la course à la commercialisation d’une viande de laboratoire engrangera assurément de juteux profits!