Trente ans d’engagement à l’international pour Ingénieurs sans frontières Québec

Portée par l’élan de Genium360 et de son programme AGIR (Action Génie Innovation Relève), La Personnelle effectue un don de 2 $ pour chaque soumission reçue par un membre de Genium360 afin de soutenir cinq projets à forte valeur sociale issus de la communauté du génie. Suivez notre dossier spécial pour en découvrir les détails dans une série d’articles qui paraîtront tout au long de l’année 2025. 

C’est en 1994 qu’une poignée d’ingénieurs ont uni leurs forces pour lancer Ingénieurs sans frontières Québec (ISFQ). Leur objectif? Améliorer les conditions de vie des communautés moins nanties grâce à l’ingénierie durable, par l’union de l’expérience des ingénieurs et de la volonté d’agir de la relève québécoise en ingénierie.

Une mission toujours d’actualité, 30 ans et des poussières plus tard. « Chaque année, sans que nous ne levions le petit doigt, nous recevons au moins une cinquantaine de demandes de partout sur la planète pour construire des infrastructures. Cela montre que les besoins sont réels », souligne Pierre-Luc Huot, ingénieur, directeur général de l’organisme.

Photo en vignette : PROJET RIKCHARIY WARMI : Autonomisation économique des familles autochtones en Bolivie.

Des projets qui améliorent le quotidien

Construction d’écoles au Togo, ateliers de sensibilisation de jeunes étudiants inuit du Nunavik aux sciences et au génie, gestion et revalorisation des déchets, fourniture d’équipements médicaux : les projets menés au fil des années par ISFQ ratissent large. « Dans l’imaginaire collectif, on a tendance à associer le génie avec les briques, les tuyaux, les fils. Mais nous essayons d’ouvrir nos perspectives et d’aller plus loin. »

Un bon exemple est celui de la Guinée, où ISFQ travaille avec des femmes pour développer de nouvelles activités génératrices de revenus efficaces, sobres en carbone et résilientes aux changements climatiques, comme l’apiculture ou l’aviculture, explique le directeur général. ISFQ mène aussi un projet en Bolivie où les paysan·nes ont beaucoup de difficulté à s’approvisionner en eau, à cause de la fonte des glaciers tropicaux, poursuit-il. L’équipe d’ISFQ travaille donc avec les habitant·es d’un petit village de montagne pour installer des systèmes de récupération des eaux de pluie efficaces et renforcer leurs techniques agroécologiques. 

PROJET LINGUIRA : Résilience économique et environnementale des femmes face aux changements climatiques en Guinée.

Des projets qui forment la relève

Il ne s’agit que d’un échantillon des quelque 61 projets de coopération internationale qui ont été menés par ISFQ, et ce, dans 20 pays. Ces réalisations permettent non seulement de faire rayonner le génie québécois à travers le monde, mais aussi de former la relève, alors que plus de 350 ingénieur·es et coopérant·es volontaires ont participé à ces missions, au fil des décennies.

En effet, être plongé dans une autre culture développe des qualités comme l’agilité, l’ouverture, la débrouillardise et la capacité à se montrer à l’écoute des besoins, énumère Pierre-Luc Huot. Des habiletés essentielles à la pratique du génie, ici comme ailleurs. « Il y a aussi une proximité avec les bénéficiaires directs, comme c’est le cas au Togo où les étudiant·es sont installés directement dans le village où sera construite l’école. Ce contact est très nourrissant et cela nous rappelle à quel point l’ingénierie peut être un vecteur de développement pour les populations les plus vulnérables. »

Un moment charnière

En plus d’avoir soufflé ses trente bougies en 2024, ISFQ a franchi un pas de plus dans sa croissance organisationnelle, en créant un fonds de roulement adapté aux outils financiers qu’elle possède. Une étape importante pour cet organisme qui a été rendue possible, notamment, grâce aux sommes récoltées lors de la soirée-bénéfice annuelle de l’organisme, explique le directeur général, Pierre-Luc Huot. « L’objectif était d’amasser 30 000 $ durant cette année de célébration et nous l’avons largement dépassé. Nous avons récolté près de 46 000 $, et ce, en grande partie grâce à La Personnelle. »

ISFQ pourra ainsi poursuivre sa progression, alors qu’au cours des dernières années, l’organisme est passé de petite à grande organisation, selon la classification en vigueur dans le domaine de l’aide internationale au développement. « C’est un moment charnière pour nous, puisqu’à plus long terme, cela nous permettra d’obtenir du financement plus important, par exemple à travers les programmes d’Affaires Mondiales Canada, l’un des plus importants bailleurs de fonds dans notre domaine et, donc, de déployer des projets de plus grande envergure. »  Une bonne nouvelle pour le génie québécois… et le monde!

PROJET KOUDJODOULOU : Améliorer les infrastructures éducatives d’un collège au Togo.

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