Camille Guillemette Loyer, une étudiante en génie passionnée et engagée

Camille Guillemette Loyer poursuit des études universitaires en génie mécanique à l’Université de Sherbrooke, en plus d’être vice-présidente du congrès IngénieurE au féminin. Partageant la mission de la Journée internationale des femmes en génie, qui se déroulera le 23 juin prochain, l’initiative participe activement à la conversation sur la place de la femme en ingénierie. 

Curieuse de nature, Camille Guillemette Loyer a toujours cherché à comprendre le fonctionnement du monde qui l’entoure. C’est cette soif de connaissances et son intérêt pour les mathématiques qui l’ont poussée à se tourner vers les sciences. Originaire de la ville de Rouyn-Noranda, elle commence son parcours scolaire en sciences en suivant des études collégiales en sciences de la nature dans sa région natale. 

L’étudiante s’inscrit ensuite au programme de génie de l’Université de Sherbrooke, devenant la première personne de sa famille à suivre des études universitaires. « Je n’ai jamais vraiment été en contact avec ce milieu-là, et je ne connais pas d’ingénieurs, mais après plusieurs discussions avec un professeur de physique qui me parlait de génie mécanique, j’ai décidé de me lancer dans cette branche. » 

Aujourd’hui, elle se sent réellement à sa place dans ce programme où l’on trouve un juste équilibre entre la théorie et la pratique. « Ce que j’aime du génie mécanique, c’est son côté diversifié, et aussi d’avoir la possibilité de construire, de réaliser des projets qui sont vraiment concrets, et qui pourront ensuite aider des gens. C’est un métier qui a un impact sur la société. » 

La future ingénieure obtiendra son diplôme universitaire en décembre 2025 et est actuellement en réflexion sur son avenir professionnel. « En ce moment, j’étudie dans la concentration en aéronautique, mais je ne sais pas encore tout à fait quel travail je veux faire plus tard. Je suis encore prête à essayer plusieurs choses, et pour moi, l’important est tout simplement d’aimer ce que je fais. »

 Promouvoir la place des femmes en génie

Depuis 2023, Camille Guillemette Loyer est vice-présidente du congrès IngénieurE au féminin, organisé par le comité Génie au Féminin de l’Université de Sherbrooke. Ce rendez-vous invite les étudiants et étudiantes, les professionnels et professionnelles et les entreprises à profiter de plusieurs conférences inspirantes sur l’inclusion et la diversité dans le milieu de l’ingénierie, et à parcourir les kiosques présents sur place (plus de 60). « Je suis entrée en génie avec beaucoup d’appréhension d’être une femme dans ce domaine, explique Camille Guillemette Loyer. J’ai profité des activités proposées par Génie au Féminin et j’ai pu rencontrer d’autres étudiantes, pour ensuite me créer un réseau. J’ai voulu participer à cette belle initiative, pour contribuer à faire une différence. Le congrès est un événement unique qui a beaucoup de potentiel. »

Le groupe Génie au Féminin s’est notamment joint à la campagne 30 en 30 d’Ingénieurs Canada, qui souhaite que d’ici 2030, 30 % des diplômés en ingénierie soient des femmes.

Selon l’étudiante, bien que les relations de travail se déroulent rondement avec ses collègues masculins dans l’enceinte de l’Université, des inégalités demeurent. « Les admissions ont augmenté ces dernières années, mais on est toujours une minorité de femmes dans la profession. Si on veut qu’il y ait du changement, il faut aussi que les hommes embarquent dans le mouvement. Mais je pense que notre implication fait une réelle différence. »

Camille Guillemette Loyer invite de potentielles futures étudiantes en génie à ne pas freiner leur élan vers la profession et à profiter des nombreuses ressources disponibles. « Il y a des centaines de modèles, de femmes, étudiantes ou professeures, qui s’impliquent vraiment dans ce changement. Et ce qu’on réalise, [c'est que] ça fonctionne », conclut-elle.

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